Le sentier des vaincus

Les silences de la guerre

Zufferey, Dimitri,

ISBN:978-2-88901-234-3, 2025, 160 pages, 21€

La vie de Johann Mayer est celle d’un parmi ces millions de Mitlaüfer qui ont choisi de suivre la machine de guerre nazie. Cette enquête, menée par son petit-fils, explore ses archives personnelles huitante ans après la capitulation. Mêlant sources originales et enquête historique, ce récit unique nous plonge dans le quotidien d’un jeune Allemand.

Format Imprimé - 26,00 CHF

Description

Quand le jeune Johann Mayer, 4 ans, eut son oeil crevé, il ne pouvait imaginer que cet incident aurait une telle influence sur sa vie. Né en 1920, il devra s’engager dans la Wehrmacht, où, malgré une vision partiell,e il sera conducteur de camion et chargé de logistique durant toute la guerre, livrant des pièces détachées et alimentant la puissante logistique mise en place par les nazis. Ses trajets l’emmèneront de la Bretagne à la Russie, en passant par sa Bavière natale.

La vie de Johann Mayer est celle d’un parmi ces millions de Mitlaüfer qui ont choisi de suivre la machine de guerre nazie. Cette enquête, menée par son petit-fils, explore ses archives personnelles huitante ans après la capitulation. Mêlant sources originales et enquête historique, ce récit unique nous plonge dans le quotidien d’un jeune Allemand dont les silences sont finalement ce qui nous frappera le plus.

 

Presse

«Mon grand-père était un rouage de la machine de guerre nazie», interview de Dimitri Zufferey sur Watson

Près de 80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, les vétérans tant Alliés qu’Allemands commencent à se faire très rares. Alors que le travail de Mémoire grandit du côté des victimes, un pan moins connu de l’Histoire se développe aussi: celui des défaits.

Vendredi, le journaliste romand Dimitri Zufferey a publié «Le sentier des vaincus» (Éditions Antipodes), où il revient sur l’histoire de son grand-père, Johann Mayer, un Allemand qui a pris part à la guerre. L’histoire d’un simple soldat, mécanicien dans une unité de soutien. Pas férocement nazi mais élevé dans le sillage de la propagande hitlérienne, il a participé parmi tant d’autres à l’entreprise de destruction du Troisième Reich. Un de ces milliers de troufions qui n’ont pas pressé la détente, mais sans qui la Shoah n’aurait, in fine, pas pu se faire. Un terme existe pour le décrire, en allemand: un «Mitläufer», un suiveur.

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Article d’Alexandre Cudré à lire sur Watson, 11.05.2025.