A Contrario Vol. 2, No 2

Numéro spécial: la régulation globale du capitalisme

 2004, 200 pages, 13 €, ISBN:2-940146-51-9

Comment réguler le capitalisme? (J.-C. Graz et R. Palan).
De la mondialisation au militarisme: la crise de l’hégémonie américaine (P. S. Golub).
Réglementation asymétrique et gouvernance multidimensionnelle dans l’Union européenne (O. Holman).
Une nouvelle économie politique de la frontière (H. Pellerin).
La gouvernance d’entreprise au service de la valeur actionnariale ou de l’enrichissement des dirigeants? (I. Erturk, J. Froud, S. Johal et K. Williams).
Mythes et limites de la gouvernance globale des télécommunications (M. Rioux).
Entre les droits de souveraineté des États et les droits de propriété: la régulation de la biodiversité (A. Çoban).  

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Description

  • Comment réguler le capitalisme? (J.-C. Graz et R. Palan)
  • De la mondialisation au militarisme: la crise de l’hégémonie américaine (P. S. Golub)
  • Réglementation asymétrique et gouvernance multidimensionnelle dans l’Union européenne (O. Holman)
  • Une nouvelle économie politique de la frontière (H. Pellerin)
  • La gouvernance d’entreprise au service de la valeur actionnariale ou de l’enrichissement des dirigeants? (I. Erturk, J. Froud, S. Johal et K. Williams)
  • Mythes et limites de la gouvernance globale des télécommunications (M. Rioux)
  • Entre les droits de souveraineté des États et les droits de propriété: la régulation de la biodiversité (A. Çoban)

Presse

La régulation du capitalisme est l’un des thèmes de recherche majeur en économie au début du XXe siècle. Mais une partie des publications sur le sujet souffre de l’hyperspécialisation et du « piège territorial » rendant difficile l’appréhension de la régulation dans son ensemble. Ce thème est en effet par excellence interdisciplinaire, ce qu’ont voulu les contributeurs de La Régulation globale du capitalisme, numéro spécial de la revue interdisciplinaire de sciences sociales a contrario réalisé sous la direction de Jean-Christophe Graz et Ronen Palan. Les auteurs partagent une même préoccupation: ils s’inquiètent de l’émergence d’un modèle embryonnaire de régulation du capitalisme prôné par le gouvernement de Etats-Unis en réponse à la crise de la mondialisation. Ce nouvel impérialisme américain est finement analysé par Philip S. Golub dans « De la mondialisation au militarisme: la crise de l’hégémonie américaine ». Au-delà de cette préoccupation commune, les approches sont diverses et de grande qualité de par la maîtrise des sujets et la terminologie utilisée. Dans « Une nouvelle économie politique de la frontière », Hélène Pellerin dissèque les pratiques des ensembles régionaux de l’Amérique de Nord et de l’Union européenne, reposant sur l’intégration économique intérieure et la division extérieure, en favorisant la circulation accélérée des marchandises et des travailleurs tout en renforçant les logiques sécuritaires internes et externes (lutte contre la drogue et l’immigration). Avec « La gouvernance d’entreprise au service de la valeur actionnariale ou de l’enrichissement des dirigeants? », Ismail Erturk, Julie Froud, Sukhdev Johal et Karel Williams décrivent la hausse phénoménale des rémunérations des plus hauts dirigeants d’entreprises faisant se creuser de façon spectaculaire les inégalités salariales depuis les années 90. Otto Holman, dans « Réglementation asymétrique et gouvernance multidimensionnelle dans l’Union européenne », revient sur le partenariat entre la commission européenne et le patronat européen-représenté par la Table ronde des industriels européens-et ses conséquences sur des politiques économiques libérales assorties d’une rhétorique populiste. La régulation s’effectuerait désormais entre trois configurations de forces rivales, l' »Empire américain » entré en période de turbulences, l’État souverain affaibli mais encore solide, et le mouvement social altermondialiste en affirmation, loin, selon Robert W. Cox, d’une éventuelle « fin de l’histoire ».

Bulletin critique du livre en français, no 679, mars 2006