À paraître
le 08/10

La vie, l’amour, la mort & les protéines

Baillie, Vivienne, Lolo, Aloys,

ISBN:978-2-88901-238-1, 72 pages, 22€

Sans protéines, il n’y a simplement pas de vie sur Terre. Mais savez-vous vraiment ce qu’elles sont et quel est leur rôle dans les organismes ? Vivienne et aloys débordent d’énergie, d’humour et de créativité pour y répondre en BD et vous emmènent avec eux dans les confins de l’infiniment petit…

Format Imprimé - 27,00 CHF

Description

Le mot «protéine» est le plus souvent associé à la seule notion d’alimentation, de puissance et d’énergie – en témoignent les nombreuses publicités pour toutes sortes d’aliments ou de boissons énergétiques «protéinées» – ou alors d’équilibre diététique. En somme, la protéine est quelque chose qu’il faut surtout consommer, ou pas, pour le bon fonctionnement de notre organisme.

Or, il se trouve que chaque être vivant – des bactéries aux êtres humains en passant par les plantes, les batraciens et les insectes – est fait de protéines dont il existe des centaines de milliers de formes différentes, chacune avec une fonction bien distincte. C’est un monde extrêmement complexe, une société en soi qui se déploie sans cesse au sein de chaque organisme, avec ses microcosmes, ses échanges, ses liens, ses petites communautés, ses failles et ses ruptures.

Pour faire court : sans protéines, il n’y aurait pas de vie!

Postface d’Amos Bairoch, Professeur à la Faculté de médecine de l’Université de Genève. Il est à l’origine d’UniProtKB/Swiss-Prot, l’une des plus importantes banques de données de séquences de protéines dans le monde, et co-fondateur du SIB (Institut suisse de bioinformatique).

 

Rencontres et dédicaces:

  • exposition « le musée aloys lolo » à la Villa Dutoit, à voir du 16 septembre au 8 octobre 2023 : plus d’infos.
  • dédicaces et rencontre avec les auteur·e·s : 19 octobre 2023 dès 17h dans la libriairie Cumulus à Genève.

Extrait des planches

© aloys lolo

Presse

Aloys dévoile 50 ans de créations à la Villa Dutoit

Pilier des fameux studios Lolos, le dessinateur genevois présente différentes facettes de son œuvre multiforme dans une exposition évolutive.

D’abord il a dit non. Puis Aloys s’est ravisé. Bien sûr, trop de travail, mais tout de même: la Villa Dutoit, ça ne se refuse pas. Quoique. Il a fallu toute la force de persuasion de son fils aîné Ignatz pour que le dessinateur genevois accepte l’invitation qui lui était faite de dévoiler différentes facettes de son œuvre, à l’occasion de son septantième anniversaire.

«J’ai accepté à condition que mes cinq enfants – quatre garçons et une fille, de 16 à 37 ans – me donnent un coup de main. Ils sont devenus mes «curateurices» dans une sorte de musée passager», explique ce fringant pilier des studios Lolos, à Carouge. Présent les samedis et dimanches sur place, Aloys joue volontiers les guides au sein de cette exposition rétrospective évolutive. «Il faut venir souvent. J’ajoute régulièrement de nouvelles pièces.»

Et ce ne sont pas celles-ci qui manquent. «À la Villa Dutoit, je montre peut-être 10% de mes travaux», estime celui qui a délaissé son véritable patronyme – Yves Robellaz – pour signer Aloys quantité de bandes dessinées dont les mémorables aventures de Quickett et Flupkette, deux girondes héroïnes lointainement inspirées par Quick et Flupke, les poulbots créés par Hergé.

Du «ch’ni en couleurs»

Dans ses cartons entreposés aux studios Lolos, l’auteur des rares albums «Zig zag zoug», avec Gérald Poussin, et «La peau des rêves» a pioché à l’envi pour présenter ce qu’il nomme parfois son «ch’ni en couleurs», à savoir des échantillons d’une production qui donne le tournis. Il en a extrait une brassée d’affiches au format mondial, des affichettes, des flyers, des timbres, des cartes de vœux, des guides prophylactiques, toutes sortes de strips, on en passe et des plus inattendus, comme cette maquette pour un tram des TPG décoré à ses couleurs en 2001.

En attendant de découvrir le nouvel opus sur lequel Aloys travaille depuis quatre ans, «une vulgarisation rigolote autour de la biologie moléculaire, en compagnie de l’écrivaine Vivienne Baillie Gerritsen», coup d’œil dans la cour de la Villa Dutoit: un puzzle géant en 3D y représente l’Afrique. Belle pièce, à apprécier avant d’arpenter les couloirs du rez-de-chaussée, où s’étale une frise de couvertures réalisées pour l’AMR.

Plus loin, sur les murs du grand salon, une vingtaine de pièces prestigieuses sous forme d’affiches pour l’Institut Jaques-Dalcroze, la Nuit de la science et la Fureur de lire, entre autres. Ou encore cette image pour l’édition 2000 de la Fête de la musique, comportant un alphabet graphique et musical dont certains se souviennent encore. De magnifiques créations qu’il revendique et apprécie toujours avec le recul du temps.

À l’étage, une pièce est dévolue aux studios Lolos, qu’Aloys a fondés en 1979 avec la cinéaste Patricia Plattner et le peintre Philippe Deléglise. De la première affichette pour le Beau Lac de Bâle à la dernière réalisée il y a quelques semaines pour l’AMR, on y passe en revue l’histoire de Genève des quarante-cinq dernières années. Un voyage dans le temps ponctué par quelques réalisations signées notamment Louise Bonnet, Fabian Menor ou Pierre Wazem, ex ou actuels membres des studios.
Fin de la visite avec un détour par un shop installé à l’entresol. Aloys y propose différents originaux à des prix tout à fait accessibles. On découvre aussi une minibrochure présentant une méthode pour apprendre à dessiner comme Aloys. Gloup! Pas évident de reproduire ce qu’il appelle lui-même sa «fausse ligne claire sensuelle». Mais qu’importe: «Ça amuse beaucoup les visiteurs.»

Article de Philippe Muri pour la Tribune de Genève, 21.09.23