Finances publiques: lutte des caisses, lutte des classes? Concurrence fiscale et service public

ATTAC SUISSE, Longchamp, Olivier, Pelizzari, Alessandro, Proton, Florence,

2008, 176 pages, 16 €, ISBN:978-2-88901-002-8

Ce livre, qui paraîtra dans le contexte du débat sur la fiscalité des élections fédérales de février, décrit les mécanismes de la concurrence fiscale à l’échelle internationale et entre les cantons suisses; le rôle du paradis fiscal suisse et du secret bancaire sous l’angle de la répartition des tâches entre les marchés financiers; les impacts de la politique financière actuelle sur le financement des prestations sociales de l’Etat et des services publics. L’ouvrage présente pour finir des pistes de réflexion pour une fiscalité équitable.

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Description

Ce livre, qui paraîtra dans le contexte du débat sur la fiscalité des élections fédérales de février, décrit les mécanismes de la concurrence fiscale à l’échelle internationale et entre les cantons suisses; le rôle du paradis fiscal suisse et du secret bancaire sous l’angle de la répartition des tâches entre les marchés financiers; les impacts de la politique financière actuelle sur le financement des prestations sociales de l’Etat et des services publics. L’ouvrage présente pour finir des pistes de réflexion pour une fiscalité équitable.

Table des matières

  • Préface: La folie néolibérale(Jean Ziegler)

  • Introduction (Olivier Longchamp, Alessandro Pelizzari, Florence Proton)

1. Un pays riche aux caisses vides   

  • La « crise financière de l’Etat »: davantage pour les riches, moins pour les pauvres (Olivier Longchamp)   

  • Enjeux de politique financière: cadeaux fiscaux à gogo (Margret Kiener Nellen)   

  • La deuxième réforme de l’imposition des entreprises sous la loupe (Bruno Fässler) 

2. La Suisse–un paradis fiscal dans la concurrence internationale   

  • Un siècle de paradis fiscal (Gian Trepp)  

  • Taxez-nous si vous pouvez! L’aide de la Suisse à l’évasion fiscale nuit aussi aux pays en voie de développement (Bruno Gurtner, Jean-Claude Huot, Andreas Missbach)  

  • Le Sud sous la pression des marchés financiers internationaux: le cas de l’Afrique du Sud  (Mascha Madörin)

3. Perspectives pour une autre politique fiscale et financière   

  • Dix propositions pour une politique fiscale solidaire (Olivier Longchamp, Alessandro Pelizzari, Florence Proton)  

  • L’égalité des sexes en matière de finances publiques (Mascha Madörin)  

  • Réflexions critiques à propos des écotaxes (Peter Streckeisen)   

  • La fiscalité globale et le réseau pour la justice fiscale (Bruno Gurtner, Jean-Claude Huot, Andreas Missbach)  

  • La démocratisation du budget de l’État (Bernhard Leubolt)

  • Quelle politique de gauche en matière de place financière? (Gian Trepp)   

Presse

L’Association pour une Taxation des Transactions financières et l’ Aide aux Citoyens (ATTAC), publie, aux éditions Antipodes, un ouvrage collectif intitulé Finance publiques: Lutte des caisses, lutte des classes et cela dans le contexte du débat sur la fiscalité à l’occasion des prochaines élections fédérales en Suisse, le 24 février.

Ce livre décrit notamment les mécanismes de la concurrence fiscale à l’échelle internationale ainsi que le rôle de paradis fiscal joué par la Suisse et par son fameux secret bancaire et cela sous l’angle de la répartition des tâches entre les marchés financiers. Il examine, par ailleurs, les impacts de la politique financière actuelle sur le financement des prestations sociales de l’Etat et de ses services publics.

« Comment a-t-on réussi à faire croire à la population, en tout cas suisse, que les collectivités publiques n’avaient plus d’argent et qu’il est, par conséquent, impératif de faire des économies en raison du mauvais état des finances publiques. En réalité, il est cynique d’invoquer les « caisses vides » de l’ Etat pour justifier des coupes dans les dépenses publiques car cette manière de présenter les choses occulte le baisses d’impôts largement accordés aux détenteurs de hauts revenus et de capitaux », peut-on lire dans l’ouvrage.

Dans sa préface, Jean Ziegler, professeur émérite de Sociologie à l’Université de Genève et rapporteur spécial des Nations-Unies pour le droit à l’alimentation, condamne sévèrement la vision du monde préconisée par les oligarques du capital financier mondialisé en ce sens qu’elle est fort éloignée d’une vision démocratique. « Pour eux, il est ontologiquement insupportable de payer des impôts. Il en est de même pour les cotisations sociales et les contributions de solidarité. A leurs yeux, l’imposition revient à une confiscation et ils se voient, de surcroît, comme les maîtres du monde, omniscients, tout-puissants, seuls moteurs de la création de valeur ajoutée et du progrès économique », écrit Jean Ziegler..

« Par opposition, les agents du fisc sont des êtres inutiles et méprisables. L’Etat, au nom duquel ils opèrent la « confiscation », est dilapidateur, improductif, arrogant. Empêcher ce vol, du moins diminuer son ampleur, telle est la sainte tâche du banquier privé et le service qu’il doit à son client. Le secret bancaire fournit une assistance décisive en la matière. Plus du tiers de la fortune « offshore » du monde est géré par des instituts financiers dont le siège principal se situe en Suisse », ajoute Jean Ziegler.

Selon ce dernier, « la folie néolibérale veut nous faire croire que la vie économique obéit aux seules lois de la nature et que la progression rapide des inégalités sociales, la misère économique de tant de familles, le désarroi psychologique, la peur du lendemain que le capitalisme prédateur répand, sont encore trop souvent perçus comme des évolutions irréversibles (…) alors que la lutte pour la justice fiscale est essentielle pour l’établissement d’un Etat socialement équitable ».

L’économiste indépendant Gian Trep, quant à lui, lance des pistes pour une politique de gauche en matière de place financière: « Au lieu de servir de plate-forme à des financiers avides de profit, la place financière suisse pourrait contribuer à la construction de l’Europe en devenant une plaque tournante financière européenne au service des caisses d’épargne et de crédit régionales,des banques coopératives, postales, alternatives, en possession de l’Etat ainsi que de toute institution dont les activités ne s’alignent pas sur l’évasion fiscale et la spéculation boursière » .

Belga, José Vanderveeren