Après deux ans de suspension, la revue Nouvelles Questions Féministes reprend cette année avec de nouvelles forces. Fondée notamment par Simone de Beauvoir et Christine Delphy, d’abord sous le nom de Questions Féministes en 1977, puis sous celui de Nouvelles Questions Féministes, cette revue francophone de portée internationale constitue une ressource importante pour la réflexion des militantes, des chercheuses et des enseignantes féministes. NQF se dote désormais d’un comité de rédaction franco-suisse, sous la responsabilité de Christine Delphy (CNRS, Paris) et Patricia Roux (Université de Lausanne, Suisse). Incluant près de cinquante femmes, celui-ci veut être le carrefour d’expériences multiples: par les ancrages disciplinaires de ses membres (sociologie, histoire, littérature, sciences politiques, anthropologie, philosophie, droit), par sa composante intergénérationnelle (plus de la moitié n’ont pas la trentaine ou à peine), par la diversité des formes d’engagement dans lesquelles les membres sont investies. La revue demeure fidèle à sa ligne théorique et politique, et continue à se consacrer au développement et à la diffusion de réflexions ancrées dans les mouvements et les actions féministes. Par ailleurs, elle se donne également pour objectif de renforcer la légitimité scientifique des Etudes Genre et de contribuer à leur reconnaissance.
Author : Roux, Patricia
Patricia Roux est sociologue, ancienne professeure en études genre à l’Université de Lausanne. Ses travaux s’intéressent aux représentations sociales et aux pratiques quotidiennes qui contestent ou, au contraire, renforcent les hiérarchies sociales, analysant en particulier: les justifications des inégalités sexuées, la construction de l’Autre, l’imbrication du sexisme et du racisme, l’instrumentalisation du genre. Voir par exemple son article « Jean: ‹Tous les hommes sont sexistes, sauf moi›, Jeanne: ‹Sauf mon mari›. Le déni des inégalités dans les couples », in Christian Bourgois (éd.), Les fausses bonnes idées pour les femmes. Sortir du sexisme et du capitalisme (Bruxelles: Université des femmes, 2014).
Les médias ont beaucoup parlé ces derniers mois des mères françaises qui viennent se réfugier en Suisse pour échapper au droit de visite accordé à leur ex-conjoint. Nouvelles Questions Féministes publie dans son dernier numéro trois articles de fond qui permettent de comprendre l’émergence de ce genre de situations.
L’un d’eux, écrit par Ailbhe Smyth, analyse les politiques qui euphémisent la violence masculine contre les femmes. La tendance aujourd’hui est de psychologiser la violence et d’en faire une affaire de couple ou de famille, « privée ». Dans cette optique, on postule que la violence peut être exercée aussi bien par les hommes que par les femmes, on va chercher des hommes battus pour le prouver, et on nie ainsi les rapports de pouvoir qui régissent les relations entre femmes et hommes.
Deux thèmes au centre de débats politiques et médiatiques actuels font l’objet du dossier présenté par ce nouveau numéro de Nouvelles Questions Féministes. La première partie du Grand Angle met en évidence l’ambiguïté, du point de vue du genre, des politiques publiques: bien des décisions politiques sont prises aujourd’hui « au nom de l’égalité des sexes » (par exemple en Suisse, le relèvement de l’âge de la retraite des femmes), alors que, de fait, elles détournent le principe d’égalité de ses objectifs féministes. Ces détournements sont analysés dans trois articles consacrés à la parité, à l’adoption et au travail domestique. La deuxième partie du Grand Angle se concentre sur les retournements du principe d’égalité. A force de dire que l’égalité est désormais atteinte, les féministes se retrouvent accusées par certain·e·s de mener un combat d’arrière-garde, ou pire encore, d’avoir poussé notre société à discriminer les hommes, au bénéfice des femmes pour lesquelles on en aurait trop fait. Un constat traverse l’ensemble du numéro: le féminisme associatif, académique ou institutionnel doit demeurer une force de dénonciation des inégalités et de proposition pour éradiquer tous les systèmes de domination (genre, classe, race, hétéronormativité) qui organisent les rapports sociaux.
Le dossier présenté par ce numéro de Nouvelles Questions Féministes est centré sur la recomposition des rapports de genre opérant dans les processus de transition que connaissent les pays postcommunistes. Les articles du Grand Angle mettent ainsi en évidence que la reproduction (élevage des enfants, avortement, sexualité ) se trouve au coeur des politiques des Etats en transition. NQF aborde également les malentendus et divergences qui marquent les échanges entre féministes de l’Est et féministes de l’Ouest. Il n’y a pas un féminisme à l’Ouest mais des féminismes, et il en va de même à l’Est. Un constat traverse l’ensemble du numéro: le féminisme associatif, académique et institutionnel est en pleine expansion dans les pays dits en voie de transition, et a un rôle crucial à jouer à la fois dans la dénonciation des inégalités de sexe héritées du passé, et dans la lutte contre les nouvelles formes de discrimination et de violence qui résultent des bouleversements économiques, politiques et sociaux dans ces pays.
Ce numéro fait suite au colloque international Genre et Militantisme qui s’est déroulé les 26 et 27 novembre 2004 à l’Université de Lausanne. Cette rencontre rassemblant plus de 50 contributions et 250 chercheur-e-s a passé au crible du genre les structures et les pratiques militantes d’un grand nombre de mouvements protestataires, organisations politiques, partis et syndicats. En quoi ces structures et pratiques de l’engagement politique sont-elles sexistes ou au contraire féministes, dans quelles conditions pouvons-nous militer aujourd’hui pour lutter contre les multiples oppressions-de sexe, de race, de classe-que vivent les dominé-e-s, telles sont les questions de départ que nous avons voulu partager avec le lectorat de Nouvelles Questions Féministes.
Alors que la pression médiatique et politique autour de « l’affaire du foulard » a un peu diminué, au moment cependant où les effets de la loi du 15 mars 2004 (interdisant aux élèves des écoles publiques le port de signes religieux « ostentatoires ») commencent à se faire pleinement sentir, NQF propose de recadrer le débat, en apportant des perspectives historiques, anthropologiques, sociologiques et internationales sur les enjeux profonds de cette question, en particulier sur le (post)colonialisme. A l’époque, le débat s’était rapidement figé autour de deux points de vue. D’un côté, l’argument de la défense des droits des femmes et de l’égalité des sexes a servi de justification à la loi. De l’autre, la dénonciation du fait qu’on stigmatisait une population déjà victime du racisme, et qu’on excluait des filles de l’école a motivé l’opposition à la loi. Le débat a divisé l’ensemble des courants politiques, et tout particulièrement le mouvement féministe. Subitement brandie par des personnes et des institutions aussi éloignées que possible du féminisme, et conjointement portée par des féministes convaincues, la défense des droits des femmes s’est trouvée mêlée à des processus relevant du racisme.
S’il existe une question féministe qui mérite approfondissement parce qu’elle est compliquée et recouvre des enjeux fondamentaux pour nos existences, c’est bien celle des imbrications structurelles entre l’oppression fondée sur le sexe et les oppressions fondées sur l’appartenance à une race, ethnie ou culture, regroupées ici sous l’appellation « racisme ». Nouvelles Questions Féministes revient ainsi, dans le présent numéro, sur la thématique amorcée dans le premier volume de cet ensemble de deux numéros consacrés au sexisme et au racisme. En effet, qu’il s’agisse de l’imposition du voile ou de son interdiction, de la prostitution, des mariages non consentis, des violences ou des discriminations sur les lieux de travail, l’oppression sexiste ne s’inscrit ni ne se lit dans le corps abstrait de « la femme » universelle et anhistorique, mais dans celui de femmes particulières et particularisées, dans un contexte social déterminé, caractérisé par d’autres rapports de domination.
Le travail salarié est-il un outil d’émancipation des femmes? Dans les années 70 du Mouvement de Libération des Femmes, la réponse paraissait évidente: avoir un emploi devait permettre aux femmes d’être matériellement indépendantes et de renforcer leurs moyens de lutte contre la domination des hommes, en particulier au sein du mariage hétérosexuel. Aujourd’hui, la réponse est plus complexe, car si les femmes ont en effet investi massivement le marché de l’emploi, elles restent fortement discriminées (salaire, temps partiel, plafond de verre notamment), et continuent à assumer, en plus, la très grande partie du travail domestique et éducatif. Le message fort qui émane des autrices est le suivant le sort des femmes ne se joue pas dans le seul monde du travail rémunéré. Si solution d’émancipation il y a, c’est dans la prise en compte de l’interdépendance entre sphères privée et professionnelle. Autrement dit, la concentration de tous les efforts sur le seul emploi, au vu du fait, incontestable, que rien ne change au niveau du « partage des tâches domestiques », est un traquenard.
Les contributions traitent toutes de cette interdépendance, mais à partir de points de vue et de domaines très différents. Une recherche porte par exemple sur des compagnes de viticulteurs qui exercent un emploi salarié hors de l’exploitation familiale et qui, pour s’affranchir de la famille élargie, sont davantage contraintes que leurs aînées aux travaux ménagers. Examinant la relation entre une « nounou » africaine et une employeuse blanche, de milieu social élevé, un autre article analyse les implications contradictoires de leur assignation respective au travail domestique. L’une connaît l’exil, le racisme, l’autre délègue une large partie de « son » travail à une autre femme qu’elle exploite.
La complexité des voies de l’émancipation ressort aussi de trois autres contributions qui proposent, chacune à leur manière, qu’un travail professionnel effectué dans la continuité du travail domestique peut permettre aux femmes de développer un rapport à leur emploi subversif, voire émancipateur. A partir d’exemples (aide-ménagères, infirmières, médiatrices interculturelles, travailleuses domestiques sans statut légal), il apparaît que les femmes dont les emplois ont une relation avec les activités dans la sphère privée peuvent avoir un rapport positif à leur travail rémunéré, notamment se sentir utiles dans ce qu’elles y font. Restons cependant vigilantes : si une forme de continuité entre les univers privé et professionnel peut procurer un sentiment d’utilité, cela ne doit pas nous faire oublier la pénibilité, la faible rétribution et la non-reconnaissance de ce type d’emplois. C’est là toute l’ambivalence du travail féminin dans nos sociétés.
Ce numéro met à la disposition du lectorat francophone quatre articles importants issus de l’espace anglo-américain, publiés entre 1987 et 2001. Trois d’entre eux s’attachent à définir le genre et à mettre au jour ses implications pour la théorie et la pratique féministes, tandis que le quatrième décrypte son impact dans la vie quotidienne, dans des situations où les règles et les attentes régissant le comportement des femmes et des hommes sont enfreintes.
Bien que ces quatre articles poursuivent des objectifs précis et distincts, discutent d’auteur·e·s différent·e·s pour une large part et recourent chacun à une terminologie spécifique, ils se rejoignent sur plusieurs points, soulevant les mêmes questions fondamentales pour la théorie et la stratégie féministes. Qu’est-ce que le genre? Comment intervient-il dans nos représentations et nos pratiques quotidiennes? Quels sont ses liens avec la sexualité? Comment les catégories « femmes » et « hommes » sont-elles produites par le système de genre? Quel rôle cette construction sociale fait-elle jouer à la biologie? Comment établir des alliances féministes sans qu’une définition forcément située mais néanmoins dominante des « femmes » n’opprime une part d’entre elles? Lire ensemble et faire dialoguer ces textes nous permet d’avancer, sinon vers une réponse définitive à ces questions cruciales, du moins vers une compréhension approfondie des enjeux qu’elles charrient ainsi que des niveaux d’analyse et d’action auxquels elles nous confrontent
À l’appui du Black Feminism et des Postcolonial Studies, les études féministes francophones se sont réorientées vers une analyse des discriminations spécifiques que vivent les femmes selon des marqueurs sociaux tels que leur origine, leur couleur, leur culture, leur classe sociale, leur âge, etc. Dans un contexte professionnel par exemple, en quoi le vécu d’une femme maghrébine confrontée à des discriminations à la fois sexistes et racistes diffère-t-il de celui d’une de ses collègues blanches? Considérant que les femmes ne constituent pas une catégorie homogène, la recherche féministe vise désormais à prendre en compte les effets d’autres systèmes d’oppression que le genre et à analyser leur imbrication. Le Grand angle de ce numéro est consacré à des recherches empiriques illustrant comment fonctionne l’imbrication des rapports de pouvoir. De tels rapports divisent parfois les femmes, y compris les féministes, ce que montre l’article de Nouria Ouali avec une analyse du racisme imprégnant les discours et l’organisation du mouvement féministe bruxellois. Dans un domaine différent et en France cette fois, Lucile Ruault déplace notre regard sur un autre rapport de pouvoir: l’âge, et montre comment les gynécologues normalisent les parcours de vie des femmes et leur sexualité à l’intersection des rapports sociaux de sexe et d’âge. Le troisième article, de Salima Amari, interroge les liens entre le genre et le lesbianisme et en décline les différentes configurations à partir du rapport que des lesbiennes entretiennent avec leur famille en France. Sa contribution nuance le célèbre postulat de Monique Wittig selon lequel « les lesbiennes ne sont pas des femmes ». Avec des données quantitatives recueillies en Suisse, le dernier auteur du Grand angle, Jonathan Fernandez, propose de considérer le spécisme (division hiérarchique entre humains et animaux) comme un système d’oppression fonctionnant selon les mêmes logiques que le sexisme et le racisme. Les quatre articles permettent ainsi de réfléchir aux manières dont les différents rapports de pouvoir se renforcent mutuellement ou, au contraire, comment l’un d’entre eux peut atténuer les effets d’un autre.
Nous avons aussi le plaisir de présenter le Parcours de la sociologue australienne Raewyn Connell, internationalement reconnue depuis ses travaux sur les masculinités. La sociologue revient sur ses expériences d’activiste et d’intellectuelle féministe depuis les années 1970 et permet à notre lectorat francophone de découvrir ses travaux actuels sur la colonialité du savoir.
Enfin, Francis Dupuis-Déri réanalyse le meurtre commis par le philosophe Louis Althusser, qui a assassiné sa compagne, et une association genevoise, Gendering, invite à sortir le genre de l’université (respectivement dans les rubriques Champ libre et Collectifs). Le dernier article est un hommage à Simone Iff, qui a été au centre de toutes les luttes féministes pour le droit à la contraception et à l’avortement en France. Elle est décédée en décembre 2014.
Avec ce numéro, Nouvelles Questions Féministes propose cinq traductions originales, dans le but de faire connaître des analyses féministes que nous estimons importantes mais qui sont mal diffusées dans la littérature francophone actuelle. Traitant de thématiques différentes, les quatre articles choisis pour le Grand angle sont reliés par la volonté de leurs auteures d’expérimenter de nouveaux outils pour comprendre les transformations induites, d’une part, par la montée du néo-libéralisme et les limites des politiques féministes mainstream visant à y faire face, et, d’autre part, par la sophistication croissante de l’analyse féministe elle-même, nourrie par (et nourrissant) des courants de pensée voisins tels que les études postcoloniales et les Queer Studies. Ce faisant, ils montrent, chacun à leur manière, les liens qui unissent action et pensée féministes, et plaident pour le renforcement aussi bien du statut des femmes que des analyses intégrant une perspective de genre au sein des instances de décision politiques, économiques et académiques.
Le Champ libre rend un dernier hommage à une féministe, une scientifique, une collègue et une amie disparue bien trop tôt, Brigitte Schnegg (†2014), qui traite ici de l’amitié et de son rôle dans la construction genrée de la modernité et de la société bourgeoise du XVIIIe siècle.
Ce nouveau numéro illustre le renouvellement actuel des formes de militantisme féministe. Mais qu’est-ce qui a changé? Que reste-t-il des modes d’organisation, de communication et d’action du féminisme des années 1970? Les jeunes féministes ont-elles fait tabula rasa de l’héritage des anciennes pour inventer du neuf? Oui et non. De nouveaux modes d’organisation émergent, comme le scratche, et les grilles de lecture qui les sous-tendent ont quelque peu changé, en particulier avec le développement des approches intersectionnelle et queer. Mais souvent, en même temps, les jeunes militantes cherchent à articuler leurs pratiques avec celles des « aînées » du mouvement – on le verra dans plusieurs articles.
Ce numéro sera suivi d’un second sur le même thème.
Qu’est-ce qui fonde aujourd’hui la légitimité d’agir pour les jeunes féministes? Cette question traverse l’ensemble des articles de ce numéro, qu’il s’agisse des collectifs autonomes au Brésil, des mouvements pour l’avortement libre et gratuit au Québec, des cours d’autodéfense féministe en France, des parcours individuels de militantes genevoises ou enfin des pratiques au sein de la blogosphère.
Les luttes ne sont estimées légitimes que si elles prennent en compte la diversité des discriminations vécues par les femmes: il s’agit de s’attaquer à la fois à ce qui fait le socle de l’oppression commune des femmes, le patriarcat, et aux spécificités de leurs conditions de vie, différenciées selon des critères de division hiérarchique comme la classe sociale, la nationalité, la sexualité, l’âge. La force du mouvement féministe tient alors à sa capacité à mobiliser sur plusieurs fronts: antisexistes, anticapitalistes, antiracistes, contre l’homophobie, l’âgisme, etc.
Ce numéro s’intéresse à la construction des corps au travail, disciplinés par les systèmes de genre et de classe. Quatre articles du Grand angle examinent cette modélisation des corps dans des métiers de production et de service, au plus près de ce que vivent les serveuses d’une grande chaîne de restauration populaire (Marie Mathieu), les grooms et les concierges d’un hôtel de luxe (Amélie Beaumont), des bouchers (Isabelle Zinn) et des apprenti·e·s se formant respectivement dans les métiers de l’automobile et de la coiffure (Sophie Denave et Fanny Renard). Les auteures analysent les transformations corporelles auxquelles conduisent les prescriptions des entreprises et l’exercice d’un travail souvent pénible, ainsi que les stratégies des employé·e·s pour s’en accommoder ou y résister. L’ensemble du dossier rend compte des différents modèles du féminin et du masculin qui sont mobilisés pour définir le physique de l’emploi qu’elles et ils se doivent d’acquérir.
Premier café en sciences sociales 2020 !
Rendez-vous à la soirée de lancement de ce nouveau numéro NQF et du livre Sexuer le corps (Ed. de l’EESP)
Jeudi 16 janvier 2020
A 20h au café Le Tournesol
Présentation et discussion avec les auteures
Ce numéro spécial de NQF est entièrement consacré à l’œuvre de Christine Delphy. Les trente-trois textes qu’il réunit montrent comment les écrits et les interventions de cette pionnière d’un féminisme matérialiste toujours vivant questionnent des expériences communes aux femmes, mais également l’action politique et scientifique, la réflexivité et les postures personnelles. Ces articles courts et incisifs expliquent combien sa pensée transforme des trajectoires militantes et intellectuelles, voire des vies : ce qui inspire, c’est son humour maîtrisé, son ton corrosif, et bien sûr ses démonstrations si éclairantes sur le fonctionnement du patriarcat. « Faire avec Delphy » provoque ces changements, par des débats et des confrontations, par des émotions et des manières fortes de s’approprier son travail engagé.
Ouvrage collectif, sous la coordination de Laurence Bachmann, Ellen Hertz, Marianne Modak, Patricia Roux, Lucile Ruault