Savez-vous qu’Henriette d’Angeville, première femme à avoir organisé son expédition au sommet du Mont-Blanc, a vécu à Lausanne ? Que la meilleure tenniswoman suisse de tous les temps avant l’arrivée de Martina Hingis, Lolette Payot, a grandi à Montchoisi ? Que l’herbier de Rosalie de Constant sert encore de référence dans l’histoire de la flore ? Que c’est une Lausannoise, Valérie de Gasparin Boissier, qui ouvre la première école laïque d’infirmières du monde ? Cette publication retrace de manière inédite la vie de cent femmes qui ont marqué de leur empreinte la ville de Lausanne de l’an mille au XXe siècle. Elles sont artistes, militantes, scientifiques, politiciennes, sportives, philanthropes ou pédagogues. Le destin de ces héroïnes de l’ombre, pionnières aux talents souvent méconnus, fait écho aux débats actuels sur la place des femmes et leur reconnaissance par la société. 100 femmes qui ont fait Lausanne illustre la nécessité de valoriser un récit oublié par l’histoire officielle écrite par les hommes.
Initiée par la Ville de Lausanne, cette publication permet de retracer les interdits, représentations stéréotypées et obstacles auxquels ces personnalités, souvent pionnières dans leur discipline, se sont heurtées du fait de leur genre. Des discriminations qui ont pris plusieurs formes, de l’interdiction d’accéder à certaines filiales universitaires à l’absence de soutien de l’entourage, des formes d’art ou de littérature interdites aux femmes aux longues batailles pour acquérir l’obtention du droit de vote.
Les dessins de l’artiste lausannoise Hélène Becquelin illustrent avec poésie, impertinence et légèreté ces cent destins hors-du-commun et font de 100 femmes qui ont fait Lausanne un ouvrage grand public aussi instructif qu’inspirant.
Hélène Becquelin est graphiste, illustratrice et dessinatrice de bande dessinée. Elle suit des études aux Beaux-Arts de Lausanne où elle s’installe en 1989. En 2006, elle créé son blog, Angry Mum, qui fera l’objet de deux albums publiés chez Glénat à partir de 2010. Elle a publié chez Antipodes deux tomes de Adieu les enfants et tout récemment 1979.
Joëlle Moret, déléguée à l’égalité et à la diversité de la Ville de Lausanne, a dirigé l’ouvrage aux côtés d’un groupe de travail composé de Simon Affolter, Morgane Arrayet et Amélie Nappey-Barrail.
Journaliste et déléguée à la politique du livre de la Ville de Lausanne, Isabelle Falconnier a signé les textes.
Corinne Dallera et Ariane Devanthéry, historiennes, ont assuré la documentation historique.
L’ouvrage est préfacé par Grégoire Junod, syndic de Lausanne, et Florence Germond, conseillère municipale en charge des questions d’égalité.
La maquette du livre a été réalisée par l’agence de graphisme : lesbandits.ch